Posséder un poêle à bois, une cheminée ou un insert dans sa maison secondaire apporte chaleur et confort. Toutefois, pour garantir un usage en toute sécurité et des performances optimales, un entretien régulier est indispensable. Parmi les obligations essentielles, le ramonage reste incontournable.
Un ramonage obligatoire
Depuis le 1ᵉʳ octobre 2023, les règles de ramonage des poêles à bois et des cheminées en France ont été uniformisées au niveau national, conformément au décret n° 2023-641 du 20 juillet 2023. (Legifrance)
C’est l’occupant du logement qui est responsable de l’entretien des conduits de chauffage qu’il soit propriétaire ou locataire.
Pourquoi le ramonage est-il essentiel ?
Le ramonage de votre cheminée, poêle à bois ou insert remplit plusieurs objectifs cruciaux :
• Prévention des risques d’incendie : Les dépôts de suie et de créosote, hautement inflammables, peuvent s’accumuler dans le conduit et causer des incendies domestiques.
• Sécurité de l’installation : Un conduit obstrué ou endommagé augmente le risque d’intoxication au monoxyde de carbone. Un ramonage permet de détecter des fissures, des obstructions ou des anomalies.
• Optimisation du tirage : Un conduit propre favorise une meilleure évacuation des fumées et des gaz de combustion.
• Rendement énergétique amélioré : Un appareil bien entretenu garantit une efficacité énergétique maximale.
Obligations légales du ramonage : ce que dit la loi en 2024
En 2024, les règles de ramonage en France sont strictement encadrées :
• Fréquence : Le ramonage doit être effectué au moins une fois par an pour tous les équipements de chauffage au bois (cheminées, poêles, inserts). Pour les installations collectives, deux ramonages annuels, dont un en période de chauffe, sont requis.
• Professionnalisme : Seul un ramoneur qualifié peut réaliser cette opération. Après chaque intervention, un certificat de ramonage doit être remis.
• Conservation des preuves : Conservez l’attestation de ramonage pendant au moins deux ans. Cette preuve peut être exigée par votre assurance en cas de sinistre.
Le non-respect de ces obligations peut entraîner des sanctions, notamment en cas de sinistre où la responsabilité du propriétaire pourrait être engagée.
Comment se déroule un ramonage ?
Le processus de ramonage comprend généralement les étapes suivantes :
1. Inspection initiale : Une vérification visuelle de l’extérieur de l’équipement pour identifier les signes de dommages.
2. Nettoyage mécanique : Utilisation de brosses, de grattoirs et d’aspirateurs spécifiques pour éliminer les dépôts.
3. Vérification finale : Contrôle du tirage et détection d’éventuelles obstructions.
4. Nettoyage complémentaire : L’âtre, le foyer et la vitre sont nettoyés.
5. Rapport d’intervention : Un document détaillant les observations et recommandations est fourni.
Combien coûte un ramonage ?
Le coût du ramonage varie en fonction de plusieurs critères, tels que la région et la complexité du conduit. En général, le tarif se situe entre 50 € et 150 €. Les facteurs influençant le prix incluent :
• La hauteur et l’accessibilité de l’installation
• Le type de conduit et d’équipement
• Le besoin de réparations additionnelles
• La fréquence du ramonage (conseillée par le professionnel)
• La localisation géographique
Pour faire des économies, il est conseillé de demander plusieurs devis et de comparer les offres.
Conclusion
Le ramonage de votre cheminée, poêle à bois ou insert n’est pas seulement une obligation légale, c’est une mesure de sécurité et de performance. Veillez à planifier cette opération au moins une fois par an pour profiter sereinement de votre installation de chauffage au bois, que ce soit dans votre résidence principale ou secondaire.